Les Procacci à Mayotte

Les Procacci à Mayotte

Back home, by Momo

Lorsque l’on arrive à l’aéroport de Tana, nous sommes accueillis par Tita, notre guide pour les 10 prochains jours. Il travaille à Sud MadaTrek (http://www.sudmadatrek.mg) une agence de voyages Malgache que Mathieu et GG ont connue par du bouche-à-oreille. Un petit mot quand même sur Sud Madatrek et Tita : une organisation aux petits oignons où rien n’est laissé au hasard, qui fait travailler des malgaches pour de « bons » salaires dans les endroits visités. On recommande.

Su le parking de l’aéroport, notre chauffeur nous attend dans une grosse camionnette bleu marine : génial on va traverser une bonne partie du pays dans une fourgonnette de Schmitt ! Le premier soir, on ne fait pas grand chose, à part découvrir la gastronomie locale : fusion entre des plats français et des aliments malgaches comme des papillottes de zébus au camembert, du fois gras, etc.

Le lendemain matin, pas le temps de déconner on a de la route à faire, direction Antsirabé où on arrive vers la mi-journée. Il fut un temps où on disait qu’Antsirabé était la Vichy Malgache. Pas pour le côté collabo, mais plutôt pour le côté cité thermale. Maintenant ce qu’il en reste c’est une ville un peu fantôme probablement victime comme le reste du pays de la crise politique. Par exemple la très jolie gare ferroviaire est complètement vide, fermée et ne semble pas être (régulièrement) desservie. Antsirabé ça aura été l’occasion de faire du pouss-pouss, d’acheter des chapeaux (y compris le chapeau de Skippy porté par Mathieu) pour se protéger du cagnard, de prendre un bon repas, et hop en route pour Miandrivazo. Ah oui d’après Tita, Miandrivazo est la ville la plus chaude de Mada, Antsirabé la ville la plus froide. Putain il faisait déjà une chaleur à crever ici, on a un peu peur pour la suite !

 

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Pouss-Pouss à Antsirabé

 

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Mathieu et son chapeau de Skippy posent devant la gare d’Antsirabé

 

 

Miandrivazo pour nous c’est juste une ville étape, où on passe une nuit et où on termine nos préparatifs pour la descente de la rivière Tsiribine. Bon quand même à notre hôtel le soir, on s’est permis de faire quelques parties de tarots arrosées de bière malgache.

Le lendemain matin donc, direction le marché. Tita finit la logistique (pain de glace pour la conservation de la viande, achat de poules, récupération des matelas, etc.). Nous on s’occupe d’acheter de la boisson (bièèèree) et des paréos pour supporter le cagnard. Une fois les courses achevées, on fait encore un petit peu de route (enfin route est un bien grand mot : la camionnette de Schmitt a bien pris cher) pour se diriger vers l’embarcadère où nos piroguiers nous attendent. L’arrivée au village de l’embarcadère est assez folko. Des dizaines (centaines ?) de gamins nous entourent en hurlant wazaha !!! (les blancs !!). C’est dingue le nombre de gamins qu’il y a dans ce pays…. Mathieu tente de faire la police pendant la préparation des pirogues : il arrive même à faire aligner à la queue-leu-leu un paquet de gamins pour procéder à une distribution de gâteaux.

 

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Skippy fait régner l’ordre

 

Après un peu d’attente, les pirogues sont prêtes, c’est parti pour deux jours et demi de navigation ! Et au début c’est dur …. Ça va pas vite, il n’y a pas un pet de vent, pas un nuage et mes aïeux, quel cagnard….. Bon on s’y est habitué et au final ça reste quand même une étape mémorable de ce voyage : nuits en bivouac sur des bancs de sable, pluie d’insectes le soir lorsque le vent tombe, arrêt cascade, des bonnes parties de tarots à la frontale, des supers repas cuisinés par Tita…

 

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Hmmm la pirogue à 5h du mat

 

 

Intermodalité malgache oblige, après les pirogues nous attendent des charrettes à zébus (cf. photos). On doit passer quelques heures dessus avant de prendre un 4x4 qui nous permettra de nous rendre à notre prochaine étape : les tsinghys du behmara. Les tsinghys ne sont pas directement accessibles donc on fait une étape camping à quelques dizaines de km dans un cadre plutôt reposant : dodo le long d’une rivière, tente pour certains, hamac pour les autres.

Alors rentrons dans le concret, le but de ce voyage : les tsinghys. Il s’agit d’un parc classé au patrimoine mondial de l’Unesco, car ce parc abrite une formation géologique qu’on ne retrouve que dans peu d’endroits au monde. Impossible de rentrer dans les détails scientifiques, mieux vaut lire des ouvrages dédiés pour connaître le pourquoi du comment. Bon les tsinghys c’est complètement étonnant, ça ressemble juste au Mordor à Madagascar, le cagnard en plus et les orques en moins : des espèces de falaises hautes, noires ou grises, super escarpées et coupantes. Se balader la-dedans ça ressemble un peu à faire une via ferrata, baudrier et mousqueton obligatoires, frontales nécessaires dans la partie souterraine. On passe quelques heures aux Tsinghys, à alterner jungle grotte, ponts suspendus, etc. Les tsinghys sont sacrées, car elles étaient le lieu de vie d’ancêtres. En conséquence, il y a plusieurs choses fadhi (rien à voir avec le manque de sel, ça signifie tabou). Par exemple on ne peut pas montrer du doigt, il faut le recourber. A notre grand regret, il y a un mystère que nous n’avons pas pu résoudre, une question archéologique de poids : dans certains endroits, ça sentait le mauvais KFC d’après Mathieu. Les ancêtres qui vivaient ici étaient-ils de grands mangeurs de poulet ? Nous n’avons pas retrouvé d’ossements nous permettant de valider cette hypothèse…

 

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Les tsingys

 

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Nasta en mode Indiana Jones

 

Après les tsinghy, direction Morondave et la fameuse allée des baobabs à l’entrée de la ville. Encore une fois un paysage étonnant où paraît-il le coucher de soleil donne aux baobabs une teinte rouge magnifique. Nous on n’a pas eu de pot : cagnard toutes la journée et ces screugneugneu de nuages sont arrivés comme par miracle au coucher de soleil, donc c’était rapé pour la teinte rouge… Ce qui est cool avec Morondave c’est qu’on est en bord de mer, c’est un peu une ville balnéaire bien tranquille, on a même rencontré un rasta (Jean) qui tient un resto et qui permet à de supers groupes malgaches de se produire en live. A Morondave, on profite. On bulle, et on mange bien.

 

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Allée des babobas

 

Pas trop non plus car on doit poursuivre le voyage. Après une journée donc, direction Antananarive par un vol intérieur. Petite anecdote : on a croisé l’ambassadeur de France à Madagascar qui était en tournée à Morondave. Par contre pas possible de lui serrer la main…

A Tana, finalement on ne reste pas longtemps car nous devons retourner à Mayotte pour finir les vacances en beauté. On aura quand même eu l’occasion de prendre la température de cette jolie ville avec ses multiples collines.

Bon en somme 10 jours à Mada plutôt complets avec du 4x4, de la pirogue, de la charrette à zébus, de la via ferrata dans les Tsinghys, de la glande, de la bonne bouffe, du tarot et de la bière, le top quoi !

 

 

 


09/12/2013
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Une semaine à Grande Comore

Pour ceux qui on déjà visité le dossier photos des vacances et Comores (dajà 320 consultations !) et qui n’ont rien compris au voyage, je vous joins un petit article explicatif histoire de donner un peu plus envie de visiter ce pays magnifique et trop méconnu.

 

Samedi 24 mars, 9h00, départ de Dzaoudzi à bord d’un avion chargé de clandestins (ramenés à la frontière) direction Anjouan, puis Grande Comore, notre destination. A peine arrivée dans la capitale, Moroni, les valides déposées à l’hôtel du jardin de la Paix, que notre excursion du lendemain pour le Karthala est déjà réservée et nous partons à la découverte de la ville et de sa Médina. Un rapide déjeuner dans un brochetti à l’effigie du Dieu Coca Cola nous réconcile avec les brochettes, le piment et le manioc : délicieux ! Le tout arrosé de Coca Cola, bien évidemment. La ville est agréable avec son port aux boutres (petites embarcations ressemblant à des pirogues), la mosquée du Vendredi, le vieux marché avec les vendeurs de poisson, d’épices et de légumes et ses joueurs de baby foot sur le bord des routes. La Médina est un peu délabrée et donc décevante.

Le dimanche matin, 5h00, nous partons à l’assaut du Karthala et la pluie s’invite aussi u voyage. L’ascension dure 6 heures, mais si le beau temps nous a finalement accompagné sur une bonne portion de la montée, une fois en haut, la vue est bouchée par le brouillard. On avale donc rapidement un sandwich sous la pluie avant de redescendre à mi-chemin, à la Convalescence, pour le bivouac. Un peu de feu, et surtout beaucoup de fumée, pour nous réchauffer !! Le lendemain, re-ascension du volcan pour une série de photos cette fois-ci sous le soleil. Le spectacle est magnifique, à savoir que le Karthala est le plus grand cratère au monde.

Après cette petite promenade de santé, nous avons exploré la ville d’Itsandra, ancienne capitale de Grande Comore, avec sa magnifique plage et sa Médina charmante. Le cinquième jour était une fois de plus dédié à la randonnée avec la visite de la grotte du Capitaine Dubois et le lac …, ce qui nous a permis de découvrir les magnifiques paysages qu’offre cette île un peu pelée comparativement aux autres, plus verdoyantes.

Dernier jour sur l’île, Naki, qui nous a très généreusement hébergé chez lui, ou plutôt dans la maison inhabitée de sa sœur, pendant 5 jours, s’est improvisé guide touristique pour une petite virée dans le nord avec Takfine, son fils « adoptif » et un de ses amis. La visite commence par Mitsamiouli et la plage de l’hôtel du Galawa, démoli en 2007. L’hôtel avait été racheté par des investisseurs dubaïotes qui l’ont détruit pour le reconstruire. La crise est passée par là et faute d’argent, l’hôtel n’a jamais été reconstruit. Ce qui est encore plus triste est que le site est paradisiaque, et le mot est faible, et que le Galawa était une des rares infrastructures touristiques de l’île ! La visite continuait par le lac Salé, formé en bord de mer dans un cratère de volcan éteint. Particulièrement surprenant et impressionnant. Puis, la mosquée miraculeuse qui aurait été construite en une nuit. Le bâtiment ne présente pas d’intérêt particulier mais le site est très beau. Puis retour à Moroni, en 3h00 pour parcourir 40km. A savoir que l’état des routes est particulièrement catastrophique aux Comores puisque laissées à l’abandon depuis l’indépendance des années 70 (ben oui, les Comores étaient françaises !!)

 

Je vous raconte la suite dans le prochain article, à Mohélie !!


23/04/2012
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Bonjour Madame, Bonjour Monsieur

Un nouvel article qui arrive un peu tardivement, je m’en excuse mais ici le temps passe très vite ! Heureusement ma sœur adorée est là pour me rappeler à l’ordre.

Vous avez eu déjà un aperçu des week-end qu’on a passé ici depuis janvier : une sortie voilier avec les dauphins, une petite ballade aux îlots (paradisiaques) du nord, une petite randonnée sur Petite Terre achevée par une baignade dans les eaux claires de la plage de Moya… Vous avez également vu quelques scènes de notre vie quotidienne avec les makis, les vaches et les biquettes qui se promènent au milieu de la ville, les petites bébêtes volantes, le plaisir des bouchons sous le soleil au bord du lagon et les averses impressionnantes en cette saison des pluies.

Pour les nouvelles, Mathieu a eu comme cadeau d’anniversaire un survol de l’île en ULM. Même de là-haut, l’île est plus que belle ! On est inscris depuis peu à la plongée sous-marine pour passer l’Open Water (PADI). Pour l’instant, les plongées sont limitées à 3m de profondeur, c’est le « stage piscine », mais bientôt nous irons découvrir les fonds marins du plus grand (et beau diront certains !) lagon du monde. A noter pour les frileux que l’eau est actuellement à 30°C, température relevée au cours de nos plongées.

Pour les activités plus classiques, Mathieu joue de nouveau au tennis, mais pas à son meilleur niveau – enfin on lui accordera que sous ces tropiques la température excessive peut amoindrir son niveau de jeu… - puisqu’il a perdu au premier tour d’un tournoi dimanche hihi ;-) et il redécouvre l’escalade en milieu naturel. Pour ma part, c’est yoga et gym pour le moment.

Samedi, nous partons en vacances pour deux semaines à la découverte des autres îles de l’archipel des Comores – Grande Comore (Moroni), Anjouan et Mohéli. Au programme, randonnée sur le volcan Karthala, le tour des lacs, les plages de sable blanc… On vous enverra des photos de ce périple.

Début mai, mon papa et ma maman viennent nous rendre visite pour deux semaines ce qui nous fait très plaisir, surtout qu’ils seront nos premiers invités. Au passage, j’en profite pour dire à tout le monde que vous êtes les bienvenus ici et qu’on se fera un plaisir de vous faire visiter l’île. Notre prochain retour n’étant pour le moment pas programmé avant 2013… Sinon, envoyez nous de vos nouvelles.


20/03/2012
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Notre arrivée à Mayotte

Bonjour tout le monde et bonne année 2012 ! Je poste cet article et les photos avec un peu de retard mais nous avons été assez surpris avec Mathieu de ne pas avoir internet à la colocation…Ici les connections internet sont très longues et on se croirait retournés 15 ans en arrière ! Pour les nouvelles, nous avons embarqué à Paris mercredi 27 à 19h45 avec 17 kilos de surplus de bagages soit 67 kilos de bagages à 2 ce qui n’a pas manqué de surprendre l’hôtesse à l’enregistrement ! Nous avons atterri jeudi à 08h00 heure locale sur Petite Terre après pas loin de 10h de vol. La température locale varie entre 30 et 35°C à l’ombre et il fait très humide du fait de la saison des pluies. Cependant, nous n’avons eu l’occasion de voir qu’une seule grosse pluie ici et il fait en général très beau. Nous avons été accueilli à l’aéroport par notre colocataire François, journaliste sur l’île, et par nos chefs respectifs qui nous ont offert des colliers de fleurs très parfumées. Puis nous avons pris la barge en direction de Grande Terre ce qui nous a donné un premier aperçu du lagon. Nous avons eu quelques jours pour poser nos bagages et nous installer à la colocation. La villa est magnifique avec son bassin central, sa grande varangue et le jardin inondé de plantes tropicales. Une excellente surprise à notre arrivée donc et surtout un coloc très sympathique. Notre deuxième coloc Maïté, actuellement en voyage à Madagascar, doit rentrer demain. On a également pu profiter du week end pour aller à la plage de sable noire de Sakouli, à 10 minutes de la maison, puis à la plage de N’Goujat, plus au sud, où nous avons nagé avec les tortues. Nous avons passé le réveillon sur la plage de Hamuro avec notre coloc et des amis à lui. L’île est très belle, montagneuse et nappée d’une dense végétation tropicale et les eaux de la mer sont translucides et particulièrement chaudes en cette saison. En résumé, l’installation n’a pas été trop difficile et nous commençons à profiter des plaisirs de Mayotte. Je poste quelques photos de notre arrivée, j’ai beaucoup d’autres choses à vous raconter mais je garde ça pour les prochains articles. Surtout que ce week end nous allons peut être faire du bateau… Gros bisous et à très bientôt.

03/01/2012
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Les vacances de Décembre et les préparatifs pour le grand départ

 

18 octobre 2011, après la commission d'attribution des postes des ITPE, nous apprenons Mathieu et moi-même la grande nouvelle: nous sommes mutés à Mayotte! Quelle horreur diront certains, pour nous plutôt un important changement qui nous attend là-bas. Après 3 années passées en Ile-de-France dans les transiliens, les bouchons, la pollution et la grisaille de Paris, Mayotte semble bien paradisiaque. Bon, c'est la grève générale en octobre: 44 jours de grève qui paralysent l'île et puis toutes sortes d'informations peu rassurantes sur le net... De toute façon, on ne peut plus reculer donc on reste positifs.

 

1er décembre, nous rendons notre appartement de la rue de la nativité, près du cour St Emilion, et nous retrouvons SDF !

 

2 décembre, nous roulons jusqu’au port de St Nazaire et déposons la magnifique Xantia, chargée du peu que nous emmenons, qui voyagera pendant 45 jours jusqu’à Mayotte. Jamais elle n’aura voyagé si loin !

 

Le grand départ est prévu le 28 décembre au soir avec une arrivée sur l’île le 29 décembre au matin.

 

Je joins à cet article un petit dossier de photos des préparatifs. La suite fin décembre !

 

 

 

 


19/12/2011
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