Les Procacci à Mayotte

Plus de 3 semaines se sont déjà écoulées depuis notre arrivée à Mayotte et on peut dire qu’on se fait petit à petit à notre nouvel environnement.

Le travail a repris il y a 3 semaines, Mathieu à l’unité bâtiments publiques et moi à l’unité études et travaux neufs. Le travail ne manque pas. Mathieu, sachant que la moitié de la population mahoraise a moins de 25 ans, doit suivre un vaste programme de constructions de lycée, université et collèges. Pour ma part, le 4*4 est plus adapté sur certaines routes que la Xantia en particulier à la saison des pluies où beaucoup de voies sont inondées et la chaussée se dégrade à vue d’oeil !

Parlons un peu de Mayotte, enfin au moins ce qu’on peut en dire après 3 semaines sur l’ïle. Le jour se lève tôt et se couche tôt aussi, il fait nuit vers 18h30 ! Du coup on adapte nos horaires de travail, 8h – 18h30 environ, mais les mahorais démarrent plutôt vers 6-7h du matin et finissent le travail à 15-16h. La plupart des emplois se concentre à Mamoudzou, ce qui crée des bouchons importants le matin et le soir, 6h-8h et 16h-18h environ. Avec nos horaires très « métro » on évite les interminables bouchons.

Les villages mahorais ont été regroupés en communes, à savoir qu’il y a une dizaine de communes sur l’ïle. Mamoudzou est composée par exemple des villages de Doujani, M’Tsapéré, Passamainty, Kawéni, Cavani, Tsoundzou 1 et 2 et je dois en oublier. Notre colloc se situe à Tsoundzou 2, le village le plus excentré de Mamoudzou, à environ 15 minutes du centre ville, et plus précisément dans la palmeraie. C’est un endroit très frais par rapport aux autres villages puisque la maison est située au milieu d’une épaisse végétation et un peu en hauteur.

Le relief de Mayotte est très montagneux puisque l’île est d’origine volcanique. Il y a d’ailleurs beaucoup de plages de sable noir et les routes très sinueuses. Pour ce qui est du réseau routier, deux routes nationales permettent de faire le tour de l’île en longeant la côte, une autre RN traverse l’île d’est en ouest et quelques routes départementales viennent en complément. Pour en avoir déjà emprunté certaines, au nord comme au sud, les paysages traversés sont très diversifiés et la végétation luxuriante.

Pour ce qui est du quotidien, il y a peu de petits commerces ici. On fait nos courses essentiellement dans les grandes surfaces (Shopi, Sodifram, Jumbo, …) sauf pour le poisson qu’on achète chez Captain Alandor - un super poissonnier comme on les connait chez nous – ou directement au bord du lagon au retour des pêcheurs, et pour les légumes au bord de la route, aux bouénis (mahoraises) qui vendent leur production. On trouve un peu de tout, même du saumon fumé et du champagne, et au même prix qu’au Monoprix à Paris. Je ne sais pas si c’est une référence, mais au moins la vie ne nous paraît pas si chère ici !! Les seuls produits qui restent hors de prix sont les yaourts, le beurre, le fromage frais type mozzarella, bref tous les produits frais à base de beurre et de lait. Par contre, à ma grande surprise et pour mon plus grand plaisir, on trouve du saucisson et du fromage. Au moins on n’est pas trop dépaysés…

Je vous en raconterai plus au prochain article, j’en profite pour ajouter un petit album de photos insolites !